"Basic Instinct 2" : un thriller pas désagréable

La suite des exploits de l'amorale Catherine Tramell, une menteuse pathologique et tueuse en série qui entraîne ses proies dans des jeux érotiques morbides pour nourrir les intrigues de ses romans. Elle séduit ici un psy londonien chargé par la police d'évaluer sa perversité, illico contaminé par sa compulsion à se confronter aux risques extrêmes.

A prendre au premier degré, ce thriller où le médecin ensorcelé fait des mines ridicules peut passer pour une ringardise. Vu comme un jeu sur les codes du film noir, en particulier les manipulations d'une femme fatale que Sharon Stone dote de tous ses charmes troubles (poses, volte faces et voix parodique), le film n'est pas désagréable à voir. Il renoue avec un type de scénarios dont Chandler donna le la et où, comme dirait Hitchcock, le méchant (flic louche) est réussi. La méchante, elle, s'est plainte que le montage final ait fait disparaître les scènes croustillantes dans laquelle elle avait investi. Elles feront le bonheur du bonus du DVD.